OUI AUX CADRES SENIORS POUR DYNAMISER L'ENTREPRISE !

Non, la carrière des cadres seniors n'est pas « terminée » après 55 ans, elle semble même prendre un nouveau départ. Le taux d'emploi de ces derniers augmente depuis 10 ans, et leurs atouts sont de mieux en mieux reconnus par leurs entreprises.

Le sujet des retraites occupe le devant de la scène, mais celui de l'employabilité de ceux qui s'en approchent, beaucoup moins. Pourtant,  les seniors constituent un précieux réservoir de talents pour les entreprises . Ces dernières en sont conscientes, et considèrent de moins en moins que la carrière s'arrête à 55 ans.  Ce constat se traduit d'ailleurs dans les statistiques nationales . Selon les chiffres de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le taux d'activité des personnes entre 55 et 64 ans était de 56 % en 2018, en augmentation constante depuis 10 ans.

Avantages et responsabilités

La société de conseil en ressources humaines Robert Half a conduit une étude auprès de 603 cadres français qui managent des seniors. Interrogés sur les avantages à employer des plus de 55 ans, 63 % des répondants évoquent le transfert de savoir aux jeunes générations, 57 % la connaissance de l'entreprise, et un sur deux les aptitudes au leadership. Ce dernier atout s'explique facilement : les salariés de plus de 50 ans occupent souvent des postes à responsabilités. Ainsi, 43 % des cadres interrogés répondent que, dans leur entreprise, les postes de « senior manager » sont occupés par… des seniors.

 

Profil rassurant

Pourtant, les cadres seniors  ne se limitent pas à des rôles de manager qui assurent la transmission de leur savoir aux plus jeunes . Certains n'hésitent pas à prendre des risques en rejoignant des start-up. Ainsi, de nombreuses jeunes pousses recrutent des profils plus expérimentés, notamment au moment des levées de fonds, afin de rassurer les investisseurs. Exemples emblématiques : Steve Jobs, âgé de 28 ans, a débauché John Sculley, 44 ans et président de Pepsi en 1983. Quant aux fondateurs de Google, ils ont recruté, alors qu'ils étaient âgés de 28 ans eux aussi, Eric Schmidt, 46 ans et dirigeant de Novell, pour le nommer CEO. Même Amazon, dont la culture d'entreprise est pourtant réputée être particulièrement jeune et « challengeante », avait recruté une manager expérimentée de 56 ans pour créer le poste de DRH de sa filiale France, en 2012.

L'expertise des managers seniors est aussi reconnue par le  secteur du management de transition, très friand de ces profils expérimentés .

Source : www.business.lesechos.fr